Skip to content

Rencontres d'écologie anticapitaliste du 6 au 9 avril 2023 à Marseille

Euroméditerranée, la métropole comme stratégie de domination environnementale.

Posted on 2023/03/27 - 2023/03/28 by cycleecologiemarseille

En 2015, l’état et les collectivités territoriales locales, (la métropole Aix Marseille et la ville de Marseille) inauguraient Euroméditerranée, un projet d’aménagement urbain qui faisait entrer Marseille dans le Grand bal des métropoles occidentales. Aujourd’hui, alors que le 2ème volet du projet sévit dans les quartiers de Gèze et Bougainville et que le centre ville est peu à peu transformé en parc à touristes, il nous paraît important de nous pencher sur la logique mortifère qui sous tend cette conception de l’aménagement. 

Il s’agit de la métropolisation, une idéologie colonialiste qui impose un système de domination et une culture unique à l’ensemble de nos villes. Les métropoles deviennent les nouveaux lieux de pouvoir de l’économie globalisée et se rêvent en Eldorado ultralibéral pour le secteur tertiaire. Elles se comportent comme d’immenses firmes en concurrences les unes avec les autres, vantant l’accélération infinie des échanges commerciaux et des mobilités.

L’humain y existe tantôt comme une donnée qu’on traite, tantôt comme un suspect qu’on surveille. Toute personne n’ayant pas de capital en circulation devient un indésirable à évincer.
Pour produire le cadre de vie rêvé de leurs élites, les métropoles  s’appuient sur une industrie du BTP ultra polluante et maltraitante de ses propres travailleur.euses. associée aux géants de l’immobilier qui nourissent la crise du logement. Green washing et labels d’innovation sociale ne nous duperont pas, cette idéologie ultralibérale est fondamentalement anti écologiste. Elle asservit nos corps, détruit nos éco-systèmes et nous coupe de nos territoires et du reste du monde en considérant la « campagne » et le « sud globalisé » comme un réservoir à ressource.

Ne laissons pas ce modèle néfaste s’emparer de nos ville. Comprendre les rouages de la métropolisation, c’est s’outiller pour la lutte. C’est se ré-approprier la gestion politique de nos villes et par là même, la manière dont nous voulons habiter la planète.

Programme de la journée :

  • de 11h à 16h (rdv 11h devant la station de métro Gèze), Balade urbaine critique à Euromed – avec la participation d’Alain Marcom, maçon, sur les grandes évolutions sociales et environnementales du BTP.

Du marché aux puces à la Joliette, nous vous invitons à comprendre et ressentir ensemble ce que la métropolisation fait à nos villes et à leurs habitant-es à travers les projets Euromed 1 et 2.

Nombre de places limité – inscriptions à lamermonte@riseup.net

  • 17h30 à Manifesten, Euromed, la ville sur la ville – écoute d’un podcast et cercle de paroles

Ecoute du podcast « Euromed,la ville sur la ville » suivie d’un cercle de parole avec la participation de collectifs marseillais en lutte contre la métropolisation et la gentrification

  • 20h à manifesten, boum
  • + repas

 

Posted in Description des événements

Navigation de l’article

Yoga écoféministe
Rencontre de cantines marseillaises.

La mer monte, deuxième édition.

Alors que la mer est un cimetière et une déchetterie à ciel ouvert et que nos peurs sont aussi brûlantes que les flammes qui dévastent nos forêts, mettons-nous en action. 

La mer monte est un cycle de réflexions sur l'écologie politique. Conférences, ciné-débats, balade urbaine, cercle de paroles, bouffes, projection, théatre. 

Nous voulons nous outiller parce que nous pensons que la fin du monde est souhaitable. La fin de ce monde de bétonnisation des friches, d'artificialisation des terres agricoles, d'assèchement des rivières et d'accaparement de l'eau. La fin des dos cassés et des cancers généralisés, des soins bas de gamme et de la pharmaindustrie s'enrichissant sans scrupules sur le malheur des autres. La fin du monde des Etats et de ses dirigeant·e·s qui appelent sans cesse à la responsabilité individuelle et à la culpabilisation pour masquer leur désir frénétique d'accumulation. 

Penser l'écologie est alors pour nous surtout penser ce qui nous lie à ce qui nous entoure, ce qui nous met en mouvement et ce qui nous paralyse. 

C'est se mettre en lutte pour se confronter à nos sensibilités, et les potentialiser: la peur de la  catastrophe climatique n'est pas un signe de faiblesse d'esprit mais bien au contraire une arme politique puissante. Pour identifier les ennemis qui souhaitent faire perdurer encore bien plus longtemps leur monde vétuste. Ceux qui promeuvent une Marseille dans laquelle l'écologie est une ségrégation sociale  de plus, privilège des magasins bio et du boulot en vélo. Dans laquelle des milliers d'ouvriers du BTP subissant le racisme ardent du gouvernement, fourmillent sur les chantiers du nouveau quartier d'affaires Euroméditerrannée ou du prochain immeuble en rénovation, vidé de ses habitant·e·s pour y faire des Air BnB. 

Penser l'écologie politique c'est aussi chercher à comprendre les enjeux, s'approprier certaines questions qui nous échappent : des usages de l'eau au sentiment de dépossession qui nous habite, nous voulons avoir plus de prise sur les choses. 

Le monde pour lequel nous luttons est sans entreprises coloniales et sans frontières. Chacun·e, chaque être, y bouge comme il ou elle veut. Les apprentissages et inspirations circulent. Certain·e·s ont, individuellement ou collectivement, déjà vécu la fin de leur monde, ou déjà installé leur nouveau monde, nous souhaitons en savoir plus. 

C'est la force du partage et du collectif qui permet souvent de trouver des manières d'aborder ces thèmes sous un angle impromptu. C'est en cela que consiste le but de cette deuxième édition de la mer monte: tester des formats d'élaboration de pensée commune afin d'affronter quelques unes des grandes questions qui traversent notre actualité en s'inspirant de celles et ceux qui souhaitent mettre en crise les schémas politiques dévastateurs.

Proudly powered by WordPress | Theme: micro, developed by DevriX.